Tract adressé aux parents pour la grève du 24 janvier
Parents,
Pensez-vous vraiment que faire remplacer les enseignant-e-s grévistes par des personnels municipaux soit vraiment la meilleure solution pour améliorer l’école de vos enfants ?
Si, aujourd’hui, nous sommes en grève, c’est que nous utilisons le seul moyen d’expression à notre disposition faire entendre notre colère et notre désir d’une école plus juste et plus égalitaire pour tous les enfants dès la maternelle.
Si nous sommes en grève aujourd’hui, c’est que nous refusons les réformes et les mesures actuelles, qui prétendent améliorer le fonctionnement de l’école, alors qu’elles ne servent qu’à faire des économies sur le dos de vos enfants :
le manque de personnel enseignant ou non-enseignant, de maîtres ou de maîtresses spécialisé-e-s et de remplaçant-e-s ;
la suppression d’une demi-journée de classe pour soi-disant « aider les enfants en difficulté », tenus de venir à l’école quand leurs camarades seront en congé ! la création d’Etablissements Publics d’Education Primaire, en partie gérés par les Mairies, qui regrouperont plusieurs écoles et permettront de fermer plus de postes encore ;
le fichage de vos enfants par le biais de la Base de Données Elèves grâce à laquelle des renseignements confidentiels (soutien, difficultés) sur vos enfants circuleront sur Internet et seront accessibles aux municipalités...
Toutes ces mesures signifient plus d’élèves par classe, de moins en moins de personnels qualifiés dans nos écoles ou la nomination d’enseignant-e-s à peine expérimenté-e-s sur des postes difficiles. Elle signifient aussi de moins en moins de possibilité d’aider correctement les élèves en difficulté et privilégient une fois de plus le « flicage » et la pénalisation de vos enfants au détriment de l’enseignement.
Militant pour une école qui apportera à tous les enfants le même droit à l’éducation, nous, adhérent-e-s de SUD éducation, exigeons :
pas plus de 20 élèves par classe en ZEP ; l’embauche en nombre de personnels titulaires formés (enseignant-e-s spécialisé-e-s, remplaçant-e-s, psychologues, infirmières scolaires, documentalistes, personnels administratifs, orthophonistes) dans les écoles ainsi que la création d’un poste supplémentaire pour deux classes afin de pouvoir vraiment aider les élèves en difficultés durant le temps scolaire dès la maternelle
la suppression immédiate de toutes les bases de données comportant des renseignements confidentiels sur les élèves ;
des Conseils d’Ecoles où, toutes et tous, enseignant-e-s, ATSEM, parents, élèves auront vraiment le droit à la parole et participeront aux décisions concernant la vie scolaire...
Parents, vous subissez, vous aussi, la politique inégalitaire du gouvernement et de ses mesures en trompe-l’oeil. Refusez de cautionner la remise en cause du droit de grève et les cache-misères démagogiques du gouvernement.
Soutenez la lutte des enseignant-e-s pour une autre école !